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segunda-feira, 15 de novembro de 2010

"Memórias de um peixinho assassinado" - parte 2/5 - Conto de Barbara Fournier & Fernando Costa



Salve amigas e amigos visistantes!

Dando sequência ao trágico conto Memórias de um peixinho assassinado escrito por mim em parceria com minha amiga e colaboradora suiça Barbara Fournier, aqui vai a segunda parte da estória no original em francês. Espero que gostem.

Grande abraço

Fernando Costa

Mémoires posthumes d'un petit poisson assassiné

- deuxième partie -

- On s’y cassera les dents! ce filet assassin est en nylon beaucoup trop résistant...
- Brás ! Brás ! Brás!
- Trop tard! Prions !
Je suis né le mercredi 22 juin 2004, nous sommes le 26 juin 2004, samedi et je suis déjà mort... Mort non, assassiné... J’étais un petit « bonito », qui veut dire “beau” en français... Un poisson de mon espèce peut vivre jusqu’à 500 jours... Mais moi, pauvre de moi je n’ai pas dépassé le centième de mon espérance de vie.. Est-ce que vous me voyez déjà? Approchez-vous ! Plus ! Un peu plus ! S’il vous plaît, encore un peu plus ! Regardez-moi! Le petit cadavre argenté posé sur le sable de la plage du Forte à Cabo Frio, c’est moi! On dirait un morceau de miroir en feu sous ce soleil éclatant des tropiques...


Vous avez déjà remarqué que je ne suis pas seul, n’est-ce pas ?... Des centaines petits « bonitos » comme moi, transformés en cadavres, dansent à mes côtés à la faveur des vagues... Elle est belle notre danse macabre, non ? Une génération tout entière de « bonitos » anéantie en un rien de temps par la bêtise humaine... Ou pour ne pas être injuste avec vous, de certains êtres humains...
Oh ! Vous savez ? À la dernière minute, j’ai eu l’espoir d’être sauvé... Mon père avait peut-être raison « l’espoir c’est le dernier à mourir »... Et ma mère aussi... « Mais il meurt quand même... »
Il y a cinq minutes j’étais encore vivant... Je sursautais sur le sable chaud du bout de la plage du Forte en trébuchant... L’eau me manquait et ma gorge brûlait... Ma tête tournait et mes forces m’abandonnaient petit à petit... Vous voulez éprouver sensation pareille mon petit ami lecteur ?...
Plonge dans l’eau et reste deux minutes sans respirer... C’est terrible... Ce seront les deux minutes les plus longues de ta vie... Deux minutes que dureront une éternité... Deux minutes et pas une seconde de plus, sinon tu seras mort comme moi, mon petit...
Mais comme je vous disais au moment où je me débattais en pleine agonie, pendant que les pêcheurs, complètement indifférents à ma mort imminente et à celle de plusieurs centaines de mes frères et soeurs d’infortune, entassaient les gros poissons dans leur « tabuleiros », quelques touristes ont eu pitié de nous, les petits... Ils ont commencé à nous prendre par la queue et à nous rejeter dans la mer... Une touriste suisse s’est approchée de moi... Une belle femme très blanche, avec du rouge aux joues, des belles jambes et une tête rêveuse... Je me suis dit : “Tiens je serai sauvé”... Mais hélas, il y avait tant de petits poissons à rejeter dans la mer, que lorsque mon tour est arrivé, c’était trop tard...
La vie m’avait déjà abandonné... J’avais la bouche grande ouverte, l’oeil immobile, le cœur arrêté... Bref j’étais raide mort! La charmante touriste suisse m’a pris dans la paume de sa belle et longue main et a répété ce qui ma mère venait de dire... Trop tard ! Tout de suite après quelques gouttes d’eau salé sont tombées sur ma tête... Trop tard ! La touriste suisse m’a déposé délicatement sur le sable et s’en est allée en pleurant... Connaissez-vous une autre expression plus triste que celle-là ? “Trop tard !” Cinq jours de vie seulement et déjà pour moi tout était fini.

(continuation dans un futur billet - continua num futuro post)


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