E agora, José?
A festa acabou,
a luz apagou,
o povo sumiu,
a noite esfriou,
e agora, José?
e agora, você?
você que é sem nome,
que zomba dos outros,
que ama protesta,
e agora, José?
Está sem mulher,
está sem discurso,
está sem carinho,
já não pode beber,
já não pode fumar,
cuspir já não pode,
a noite esfriou,
o dia não veio,
o bonde não veio,
o riso não veio,
não veio a utopia
e tudo acabou
e tudo fugiu
e tudo mofou,
e agora, José?
E agora, José?
Sua doce palavra,
seu instante de febre,
sua gula e jejum,
sua biblioteca,
sua lavra de ouro,
seu terno de vidro, sua incoerência,
seu ódio - e agora?
Com a chave na mão
quer abrir a porta,
não existe porta;
quer morrer no mar,
mas o mar secou;
quer ir para Minas,
Minas não há mais.
José, e agora?
Se você gritasse,
se você gemesse,
se você tocasse
a valsa vienense,
se você dormisse,
se você cansasse,
se você morresse…
Mas você não morre,
você é duro, José!
Sozinho no escuro
qual bicho-do-mato,
sem teogonia,
sem parede nua
para se encostar,
sem cavalo preto
que fuja a galope,
você marcha, José!
José, pra onde?
Carlos Drummond de Andrade
Paulo Diniz
ah il est très beau ce poème, merci pour le cadeau... je viens de l'écouter plusieurs fois...
ResponderExcluirJ'ai trouvé cette video qui m'a paru plus jolie... si jamais tu veux la changer sur ton site
http://www.youtube.com/watch?v=R_4NS50okUc
et une autre interprétation moins forte, la voix est belle mais il manque l'émotion, trop de fioritures dans la musique
http://www.youtube.com/watch?v=CedYbpibrWw
Il y a aussi l'interprétation du poète "musicalisée" que j'ai beaucoup aimée, avec cette voix comme un souffle, au bord de la brisure et dont l'émotion est complètement "rentrée"... donc plus forte...
http://www.youtube.com/watch?v=CaexXJ6UFnw
La video n'est pas bonne. José n'est pas un vieillard... Nous nous appelons tous José...
c'est tout le destin de la condition humaine que nous raconte le poète en quelques mots.
Magie de la poésie si humble, qui en quelques mots dévoile le secret de la vie, juste en
l'effleurant... Quel dommage que notre époque en soit tellement dépourvue, de poésie...
Je ne sais pas si tu te rappelles mais, dans un texte écris par moi et publié par toi chez notre inoubliable Polyrama j'ai fait un petit commentaire à propos de la sculpture de Carlos Drummond de Andrade (l'auteur de "José", qu'on voit tout au bout de la plage de Copacabana...
ResponderExcluirOui, tu as tout à fait raison Barbara. José n'est pas forcement un vieillard. Ce poème est symbolique. Il parle de quelqu'un qui as perdu tous ses moyens dans un moment quelconque de sa vie. Un super-marin-solitaire du Vendée Globe, quand il casse son bateau et est obligé d'abandonner la course, devient tout de suite un José. Bravo pour ta recherche !
Intéressant, j'ai remarqué que plus l'écriture d'un poème est "économique", plus elle est serrée, et ce poème-là l'est extrêmement, plus il est difficile à traduire... surtout en français qui est une langue qui n'aime pas trop l'économie de mots... Mais voilà Fernando, ma petite version.
ResponderExcluirJosé
Et maintenant, José ?
La fête est passée,
La lumière éteinte,
La foule évanouie,
La nuit a fraîchi
Et maintenant, José ?
Et toi, maintenant ?
Toi qui es sans nom,
Toi qui as ri des autres,
Toi qui fais des vers,
Qui aimes, qui protestes ?
Et maintenant, José ?
Te voilà sans femme,
Te voilà sans discours,
Te voilà sans caresse,
Tu ne peux plus boire
Tu ne peux plus fumer,
Même cracher, tu ne peux.
Et la nuit a fraîchi,
Le jour n’est pas venu,
Le tram n’est pas venu,
Le rire n’est pas venu,
L’utopie non plus
Et tout est fini
Et tout s’est enfui
Et tout s’est flétri,
Et maintenant, José ?
Et maintenant, José ?
Tes mots doux,
Tes instants de fièvre,
Ton appétit et tes carêmes,
Ta bibliothèque,
L’or de tes labours,
Ton smoking de verre,
Ton incohérence,
Ta haine,
Et maintenant ?
La clé dans la main
Tu veux ouvrir la porte,
Il n’y a pas de porte,
Tu veux mourir en mer,
Mais la mer a tari.
Tu veux partir pour Minas,
Minas n’y est plus.
José, et maintenant ?
Si tu criais,
Si tu gémissais,
Si tu jouais une valse de Vienne,
Si tu dormais,
Si tu faiblissais,
Si tu mourais,
Mais tu ne meurs pas,
Tu es dur, José !
Seul dans l’ombre,
Plein d’effroi,
Sans le récit des dieux,
Sans un seul mur nu
où prendre appui,
Sans le cheval noir
qui fuit au galop,
Tu marches, José !
José, pour aller où ?
Superpe ! Bravo pour ta traduction Barbara ! Je l'aime beaucoup ! Il faut tout de suite inviter une chanteuse ou chanteur français pour l'interpréter. Lequel ? Ou laquelle ?
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ResponderExcluirJOSÉ (nouvelle version)
Et maintenant, José ?
La fête est passée,
La lumière éteinte,
La foule évanouie,
La nuit a fraîchi
Et maintenant, José ?
Et toi, maintenant ?
Toi qui es sans nom,
Toi qui as ri des autres,
Toi qui fais des vers,
Qui aimes, qui protestes ?
Et maintenant, José ?
Te voilà sans femme,
Te voilà sans discours,
Te voilà sans caresse,
Tu ne peux plus boire
Tu ne peux plus fumer,
Même cracher, tu ne peux.
Et la nuit a fraîchi,
Le jour n’est pas venu,
Le tram n’est pas venu,
Le rire n’est pas venu,
L’utopie non plus
Et tout est fini
Et tout s’est enfui
Et tout s’est flétri,
Et maintenant, José ?
Et maintenant, José ?
Tes mots doux,
Tes instants de fièvre,
Ton appétit et tes carêmes,
Ta bibliothèque,
L'or de tes labours,
Ton smoking de verre,
Ton incohérence,
Ta haine,
Et maintenant ?
La clé dans la main
Tu veux ouvrir la porte,
Il n’y a pas de porte,
Tu veux mourir en mer,
Mais la mer a tari.
Tu veux partir pour Minas,
Minas n’y est plus.
José, et maintenant ?
Si tu criais,
Si tu gémissais,
Si tu jouais une valse de Vienne,
Si tu dormais,
Si tu faiblissais,
Si tu mourais,
Mais tu ne meurs pas,
Tu es dur, José !
Seul dans l’ombre,
Plein d’effroi,
Sans le récit des dieux,
Sans un mur nu
où prendre appui,
Sans un cheval noir
qui fuit au galop,
Tu marches, José !
José, pour aller où ?
Traduction du brésilien: Nuit de Mai
Carlos Drumond de Andrade escreveu belíssimas poesias, essa é uma delas que representa cada um de nós naqueles momentos em que a dúvida paira e nos perguntamos o que faço agora, para onde vou? Parece simples, mas é muito significativa.
ResponderExcluirMeu blog surgiu de uma brincadeira de escrever, não queria me prender a técnicas, mas apenas escrever e postar sobre o que me seduzisse, que me desse prazer em fazê-lo. E foi assim que ele nasceu.
Seu blog é muito legal, muita qualidade nos posts e imagens, a formatação está muito legal e já aproveitei a informação do calendário e inseri no meu.
Um abraço para você e um Novo Ano pleno de realizações e muitas velejadas.
Tem razão Odete, escrever é uma ótima brincadeira. E depois a gente pode escrever o que bem quiser, sobre o que quiser, na hora que quiser, que não custa nada e ninguém pode impedir. Velejando ou escrevendo somos completamente livres, porque nem a MAR, nem a folha de papel (real ou virtual) possuem trilhos. Obrigado pelo elogio, se tiver críticas, serão igualmente bem vindas. Também simpatizei muito com seu blog. Saiba que estou em busca de colaboradores, porque pretendo fazer uma longa viagem e não terei tempo pra postar, tanto quanto faço atualmente. Se quiser publicar no meu blog, fique à vontade. A única condição é que o texto fale ou pelo menos cite MAR, BARCO À VELA ou MEIO AMBIENTE. Você poderá publicar até três posts por mês, com textos incompletos, com link pro seu blog. Ou seja, o texto não precisa ser inédito, nem exclusivo. Pode já ter sido publicado no seu próprio blog. Se essa possibilidade lhe interessar depois a gente conversa mais a respeito. O mais importante é que seu estilo e sua orientação interna me agradam. Feliz Ano Novo de novo. :)
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