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sábado, 29 de janeiro de 2011

"Memórias de um peixinho assassinado" - parte 4/5 - Conto de Barbara Fournier & Fernando Costa





EM BRASILEIRO 

Salve amigas e amigos visistantes!

Dando sequência ao trágico conto "Memórias de um peixinho assassinado" escrito por mim em parceria com minha amiga e colaboradora suiça Barbara Fournier, aqui vai a terceira parte da estória no original em francês. Espero que gostem.

Grande abraço

Fernando Costa



EM FRANCÊS

Mémoires posthumes d'un petit poisson assassiné

- quatrième partie -
Parmi tant d’erreurs, il y en a une particulièrement grave: Vous avez provoqué l’extinction de plusieurs espèces d’animaux, mammifères, oiseaux et poissons, comme moi ... Vous, les prétendus rois de la création, vous avez reçu de l’auteur de toutes choses cette planète en pleine forme... Et voilà qui vous l’avez rendue malade...

******

 -Fernando >Tu ne peux pas imaginer Barbara chérie, le tas d’histoires absurdes que j’ai déjà entendu raconter à propos de la pêche « prédatrice » à Cabo Frio et environs...
- Barbara> Je vais souffrir en t’écoutant, mais ma curiosité insatiable te prie de me les raconter tout de suite...
- Fernando >Ça ne fait pas longtemps, les pêcheurs de cette région tuaient des montagnes de poissons, ouvraient leurs ventres au couteau, prenaient juste leurs œufs pour les vendre sur le marché et jetaient leurs corps dans la mer...
- Barbara >Non !
- Fernando >Oui ! Hélas ! Et comme les mâles ne sont pas trop différents des femelles, tu imagines déjà ce que se passait, n’est-ce pas ?
- Barbara >Mon Dieu ! Ce n’est pas vrai !

******

J’ai vécu seulement cinq brefs jours quand j’aurais dû en vivre cinq cents, selon l’envie contrariée de l’auteur de toutes choses...
Mais vous savez, d’une certaine façon, j’ai eu de la chance... Car mes cinq jours de vie ont été d’une beauté extraordinaire... Ciel toujours bleu foncé, brodé de quelques beaux nuages fatigués de l’océan, soleil brillant mais pas trop chaud, eau transparente et un peu froide, comme nous, les bonitos, nous l’aimons... Je me disais, émerveillé: je veux vivre cinq cents jours, mais il vaut déjà la peine d’être né pour savourer un seul jour comme celui-là... Et alors pour me faire plaisir le lendemain était encore plus beau que le jour précédent, jusqu’à ce que le cinquième, le plus beau, est arrivé... Un samedi, aujourd’hui. Vous savez quand la vie est belle et qu’on est heureux, un seul jour en vaut cent...
Mais rien à faire, c’est dur de mourir par un samedi si beau...
- Quoi !!? Comment ? Est-ce que j’ai entendu une voix ? Qui est-ce qui aurait le courage d’adresser la parole à un petit poisson mort ?
- Moi !
- Moi, qui ?


- Moi, ta compagne d’infortune, une petite poissonne morte... Les gentils touristes sont arrivés trop tard pour moi aussi...
- Salut, je m’appelle Brás.
- Salut, je m’appelle Virgília.
- Tu sais cette expression fatale m’a fait peur dès que je l’ai entendu pour la premier fois... “Trop tard”... Maintenant je comprend pourquoi...
- À moi, ce qui m’a fait toujours peur, ce sont les affreux humains et maintenant je comprend pourquoi...
- Tu sais, de toutes les personnes que j’ai vues pendant mes cinq brefs jours de vie, une seule m’a semblé vraiment humaine...
- Laquelle ?
- Un pêcheur sui-generis qui partait en mer un jour oui, un jour non.
- Quel était le nom de son bateau?
 - « Estrela d’Alva »
- Beau nom !
- Mon père l’adorait et parlait assez souvent de lui... Je l’ai vu au moins deux fois, couché sur la proue de son petit grand bateau regardant les nuages se promener dans le ciel pendant la journée et les étoiles chanter dans la nuit...
- C’est celui qui portait toujours un grand chapeau de paille ?
 - Exact !
- Celui qui avait le seul bateau à voile du coin?
- C’est exact ! Alors tu le connaissais aussi?
 - Impossible ne pas le connaître... Mais les autres pêcheurs riaient de lui à cause de ses bizarreries...
- Quelles bizarreries ?
 - La voile blanche et verte digne d’une jonque chinoise, le sombrero, le « poisson volant » jaune et bleu au haut du mât, le magnétophone toujours en main pour enregistrer ses aventures, la petite sculpture en forme de Victoire de Samotrace sur la proue de son bateau, l’habitude de chanter des extraits d’opéra pendant qu’il astiquait son bateau pour partir en mer ou au retour, la citation de Goethe peinte sous le nom du bateau...
- La foule est bête et ne tolère jamais des étrangers dans son nid... Pour moi il était le seul à aimer et à comprendre la mère nature... Tandis que les autres pêcheurs ne parlaient que de nous tuer en kilos, en tonnes, il chantait la beauté et cherchait les sirènes... Mais tu m’as rendu curieux à propos de la citation de Goethe qu’il avait transcrit sur la proue de son bateau...
- Oh ! C’est du nouveau !
« Si tu veux progresser vers l’infini, explore le fini, dans toute les directions ».
- Quelle merveille !
 - C’est la citation la plus sage que je n’ai jamais vu griffée sur la proue d’un bateau... Signe d’un pêcheur sui-generis et vraiment romantique, dans le meilleur sens du terme.
- Et qui ne pêchait que pour se nourrir, en respectant toujours la loi que tous les autres ignorent ou font semblant d’ignorer...
- Malheureusement il n’a pas fait école...
 - Mais peut-être qu’après la publication de ce conte...
 - On verra.
******

Fernando>Tu sais, ma belle, l’autre jour (il y a cinq mois déjà ) j’ai lu un article terrifiant sur la revue « Veja »...
Barbara > C’est vrai ? Raconte !
Fernando : L’article affirmait que si on ne fait pas quelque chose d’urgent, les océans, les mers, les lacs et les rivières du monde entier seront bientôt vides de poissons... De poissons et de toutes les autres formes de vie aquatique...
Barbara : Je ne veux pas le croire...
Fernando : Mais l’article montrait des photos et fournissait tous les détails techniques sur des bateaux très sophistiqués qui repèrent les bans des poissons avec des sonars et qui les pêchent avec des filets gigantesques de plusieurs kilomètres de longueur... Mais il y en a quelque chose d’encore plus grave...
Barbara > -Mais qu’est-ce que pourrait être encore plus grave que cela ?
Fernando: La pêche avec des filets qui ravagent le fond des océans en détruisant les récifs, fondement de toute la chaîne de la vie dans la mer... Mais il y en a quelque chose d’encore plus grave...
Barbara : - Cela me fera souffrir mais dis-le s’il te plaît...
Fernando : La pêche à la dynamite...
 Barbara : Elle est tristement fameuse, hélas.
 Fernando : Mais il y a quelque chose d’encore plus grave...
Barbara : Plus grave que la pêche avec des explosifs?
Fernando : Oui, la pêche au cyanure!
Barbara : Le poison ?
Fernando : Oui, hélas, la gourmandise humaine est sans bornes, n’est-ce pas ?
Barbara : C’est vrai... Tu as raison...

******

- Tu sais, ami Brás, il y a un seul espoir de salut pour les animaux qui ont le malheur de cohabiter sur la planète Terre avec les affreux humains...
- Les hommes ça tue et ça bouffe tout ... Dis-moi lequel, amie Virgília?
- Qu’une race de vivants plus puissants et plus cruels qu’eux, venus d’une planète lointaine, débarquent sur la Terre et fassent avec eux ce qu’ils ne cessent de faire avec nous...
- Nous tuer et nous bouffer de la forme la plus irrationnelle qui soit...

******


Fernando> Cela faisait longtemps que je n’avais plus plongé...
Barbara> C’est la suite de l’histoire que tu as commencé à me raconter plus haut ?
Fernando>Oui !
Barbara> Je t’écoute déjà avec mon cœur qui bat à toute vitesse...
Fernando>Les trois plongeurs étaient déjà au fond... Très loin du bateau...
Barbara>Oui...
Fernando>Le soleil brillait, l’eau était transparente et tiède, la mer étale, le vent très doux...
Barbara>Oui
Fernando> Il y avait encore quatre personnes sur le bateau...
Barbara>Qui ?
Fernando>Mon ami Fabiano, le patron du « Murena », son assistant Patrick, moi et une fille belle et pulpeuse comme une poire, avec un bikini minuscule...
Barbara>Ah ! Bon !
Fernando> Ils ont commencé à plonger dans l’eau et à nager dans toutes les directions...
Fernando>Moi, comme je te l’ai déjà dit, cela faisait longtemps que je n’avais pas nagé... Mais quand la belle fille a plongé dans l’eau, j’ai eu envie d’y aller aussi...
Barbara > Coquin !
Fernando>J’ai pris donc mes palmes, ma masque de plongée, mon esnorquel  et j’ai plongé à mon tour...
Fabiano s’est approché de moi, et il m’a invité à venir avec lui... Nous avons plongé plusieurs fois de suite à une profondeur de dix mètres environ... Cependant ma tête a commencé à tourner...


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