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sexta-feira, 6 de outubro de 2017

Louis-Adhémar Timothée - Le Golif dit Borgnefesse - Vendée Globe 2016/7 - Um livro por dia 3



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Tempestade - 2013 - foto de Fernando Costa


« Nous étant ralliés avant le soir venu, nous portâmes à nouveau le cap à l’Est et le lendemain nous les retrouvâmes à toute vue sur notre avant. La nuit qui suivit, je vis que la voie lactée s’était mise en
travers de la position qu’elle a, pour l’ordinaire, dans le ciel, ce qui, en ces pays, annonce une grande révolution dans les éléments, et on est bien prévenu par là, qu’il va venir gros mauvais temps.

Ce signe était pour nous réjouir. Au jour venu, alors que l’estime nous mettait entre le cap Isabelle et le Mouchoir carré, le ciel se fit noir, et, à la nuit suivante, il se déchaîna furieuse tempête. Les Flibustiers qui ne craignent ni les vents ni les vagues pour ce qu’ils sont tous marins bien aguerris, commencèrent à s’en féliciter, dans l’espoir que les éléments vinssent à effloter ceux-là des Galions qui feraient avaries et, par là, les donner en pâture. Nous mîmes à la cape. Je ne conservai que le tourmentin et la voile d’artimon et, ainsi appuyé, le Canard-Doré tenait bien la vague avec seulement assez de vitesse pour gouverner. Mais la force des vents dépassa vite mes espérances et ils firent tout le tour de l’horizon. On eut cru qu’Adamastor, le Géant des Tempêtes, avait déserté le cap de ce nom, pour venir établir son empire sur cette part des océans, avec grands hurlements et sifflements épouvantables, accompagnés de l’éclatement des éclairs et du fracassement du tonnerre. Les vagues se firent monstrueuses et jamais, je n’en vis d’aussi hautes. Elles venaient se briser sur nous avec si grande fureur que je ne doutai point qu’il n’y eut, pour lors, hors de vue de moi, nombre de gens en danger de périr, car bien des bateaux n’étaient point aussi bons et solides comme était le mien.

Nous demeurâmes deux nuits et deux jours à la cape, en suite de quoi, il se fit, dans le ciel, apparence d’accalmie, et le soir du troisième jour, lorsque le soleil tomba, les vents avaient beaucoup faibli. »

Extrait par DBo. du livre de :
Louis-Adhémar Timothée Le Golif – Cahiers de Borgnefesse  - Éditions Grasset (Les Cahiers Rouges)

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