Oceano Atlântico - 2014 - foto de Fernando Costa
De là je vins à parler particulièrement de la Terre : comment, encore que j’eusse expressément supposé que Dieu n’avait mis aucune pesanteur en la matière dont elle était composée, toutes ses parties ne laissaient pas de tendre exactement vers son
centre ; comment, y ayant de l’eau et de l’air sur sa superficie, la disposition des cieux et des astres, principalement de la lune, y devait causer un flux et reflux qui fût semblable en toutes ses circonstances à celui qui se remarque dans nos MERS, et outre cela un certain cours tant de l’eau que de l’air, du levant vers le couchant, tel qu’on le remarque aussi entre les tropiques ; comment les montagnes, les MERS, les fontaines et les rivières pouvoient naturellement s’y former, et les métaux y venir dans les mines, et les plantes y croître dans les campagnes, et généralement tous les corps qu’on nomme mêlés ou composés s’y engendrer : et, entre autres choses, à cause qu’après les astres je ne connais rien au monde que le feu qui produise de la lumière, je m’étudiai à faire entendre bien clairement tout ce qui appartient à sa nature, comment il se fait, comment il se nourrit, comment il n’a quelquefois que de la chaleur sans lumière, et quelquefois que de la lumière sans chaleur ; comment il peut introduire diverses couleurs en divers corps, et diverses autres qualités ; comment il en font quelques uns et en durcit d’autres ; comment il les peut consumer presque tous ou convertir en cendres et en fumée ; et enfin comment de ces cendres, par la seule violence de son action, il forme du verre ; car cette transmutation de cendres en verre me semblant être aussi admirable qu’aucune autre qui se fasse en la nature, je pris particulièrement plaisir à la décrire.
Decartes
DISCOURS DE LA MÉTHODE
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