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Mistério Azul - 2014 - foto de Fernando Costa
« C’est le vingt-trois décembre, par une nuit sans lune,
Et le vent qui souffle tristement dans les hunes,
Nous voguions vers la France, tout heureux et contents
À la douce pensée de revoir nos parents.
Vers une heure du matin, la brise fraîchissant,
Nous carguions, par prudence, les grands huniers volants.
Là fut notre malheur, car, dans cette
tempête,
Un paquet embarqua sans tambour ni trompette,
Arrachant le timon, la claire-voie, le compas,
Anéantissant tout sur son passage,
Capitaine, timoniers et maître d’équipage.
Mais cette mangeuse d’hommes, non contente des appâts,
Balaya sans remords, avide de carnage,
Deux vigoureux jeunes gars qui pendant cet orage,
Se tenaient, anxieux, non bien loin de la barre.
Lorsqu’on les releva, étourdis, l’œil hagard,
Et qu’ils furent transportés sous le gaillard d’avant,
Le navire, dérouté, s’en allait au hasard,
Voguant à la merci des vagues et du vent.
Au matin du vingt-cinq, étant toujours en mer,
Nous immergeâmes les corps de nos pauvres amis
Qui, en souffrant, partirent pour l’éternelle vie.
N’ayant point, pour tombeau, un pauvre coin de terre.
Et tandis que là-bas, dans toutes les paroisses,
Montaient vers l’enfant Dieu les psaumes de louanges
Deux peuples s’unissant aux anges et aux archanges,
Nous étions soucieux et étreints par l’angoisse. »
Extrait par DBo. du livre de :
Brigitte et Yvonnick Le Coat - Cap Horn, une vie, un mythe (poème de Francis Marrec) - Éditions Pascal Galodé
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