Olivier "Myriade" Kauffeisen - Ils ont bâti eux-mêmes leurs voiliers 1

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Bonsoir chers lecteurs francophones de ce blog dédié à la MER, au BATEAU À VOILE et à l'ENVIRONNEMENT.

Je viens de créer une nouvelle série de posts pour nous faire plaisir.

L'idée c'est d'interviewer tous les navigateurs qui ont bâti eux-mêmes leur voiliers, dont je croiserai désormais le chemin.

Cela, bien sûr, s'ils seront d'accord pour répondre à mes questions.

Le premier dont j'ai eu le plaisir de faire la connaissance a été Olivier Kauffeisen, qui a construit la belle et grande jonque chinoise "Myriade", qu'on peut voir en

cale sèche au chantier Time Out, sur l'île de Saint Martin, aux Caraïbes, où je vis depuis un mois déjà. Curiosité, "Myriade" ça veut dire 10.000. Selon son constructeur, à peu près le nombre d'heures qu'il a travaillé pour réaliser son rêve. 

Lisez ce qu'il nous a dit à propos de cette aventure hors normes, que très peu des gens ont le courage de s'attaquer et s'il vous plaît laissez nous au moins un comentaire. Merci d'avance et bon vent.

Fernando Costa

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L'INTERVIEW D'OLIVIER KAUFFEISEN

Fernando  – Comment et pourquoi t’est arrivé cette « idée folle » de bâtir toi-même une jonque chinoise ?

Olivier - En lisant un exemplaire du magazine Loisiers Nautiques de 1982.

Fernando  – Est-ce que tu es architecte naval ?

Olivier - Non, mais j’ai suivi des cours d’architecture et aussi je suis autodidacte dans ce domaine depuis mes 20 ans.

Fernando  – Combien de temps a pris la construction de ta belle et grande jonque chinoise « Myriade »?

 Olivier - Huit ans.

Fernando  – Combien cela a coûté ?

Olivier - 50 a 60.000 euros sans compter l’inflation.

Fernando  -  Combien de personnes ont participé de cette longue aventure ?

 Olivier - Deux, ma compagne et moi.

 Fernando – Quel a été le meilleur et le pire moment de cette aventure ?

Olivier - Le meilleur moment a été la mise à l’eau et le pire moment a été l’accident que ma compagne a souffert.

Fernando  – Qu’est-ce que tu as appris de plus important pendant cette aventure ?

 Olivier - La patience.

Fernando  – Est-ce que tu aimes plus naviguer ou bâtir un voilier ?

Olivier - J’aime les deux.

Fernando  – Est-ce qu’on navigue mieux après avoir bâti un voilier ?

 Olivier  - Non.

Fernando – Donne, s’il te plaît, trois conseils à ceux qui veulent construire leurs propres voiliers.

Olivier  - 
*  Organizer de manière fiable le mode de financement.

** Ne pas choisir un bateau plus grand que nécessaire.

*** Choisir un matériau qui correspond à ses goûts.

Fernando  – Depuis combien de temps tu travailles sur la rénovation de ton bateau ?

Olivier - Vingt mois.

Fernando  – Est-ce que quand ton bateau sera prêt à naviguer, tu partiras tout de suite après pour un long tour du monde ?

Olivier - Un tour du monde non, mais une transat vers ma Bretagne.

Fernando  – Pourquoi construire un bateau ?

 Olivier - Parce que c’était moins cher qu’acheter un bateau.

Fernando – Quelle est la plus importante compétence du constructeur ?

Olivier  - La maitrise polytechnicienne.

Fernando  – Et quelle est la morale de l’histoire ?

Olivier - « Quand on veut on peut » et il faut dire aussi que le bateau qu’on a construit reste l’objet le plus attachant de ce qui nous sont familiers.

Fernando  – Et qu’est-ce que c’est que ce bateau pour toi  au bout des comptes.

Olivier - C’est un gros bébé (selon mon amie Fabienne) ou selon mon tuteur intellectuel Marinus (et finalement moi-même), c’est mon chef-d’oeuvre.

Fernando - Et bien, mon cher Olivier,  enchanté de te connaître, merci beaucoup pour l’interview. 

Bravo pour ta belle et grande « Myriade »,  bonne continuation et bon vent pour ta prochaine transat.