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terça-feira, 23 de novembro de 2010

UTLS - L'école idéale chez le magazine idéal - Polyrama


Salve amigas e amigos visitantes!

É com prazer. Com muito, mas muito prazer mesmo, que lhes apresento uma matéria que publiquei na revista suiça POLYRAMA em 2004, dirigida na época por Barbara Fournier, para a qual trabalhei durante 3 (três) anos. O mais agradável trabalho que já realizei na minha vida. Tão bom e que nem deveria chamá-lo de trabalho e sim de diversão.
Trabalho a gente faz por obrigação, pra ganhar o necessário pão, pra sobreviver no seio da famigerada sociedade de consumo, que nos escraviza de várias maneirasEu colaborei com Polyrama, por puro prazer. Barbara me contratava pra "trabalhar", digamos a título de exemplo, por três horas.
 Eu "trabalhava" trinta e não via o tempo passar, nem ficava cansado.
Bons tempos aqueles!
Depois... Depois... Depois comento com vocês o que aconteceu depois.
O texto está em francês, mas francês é irmão gêmeo de português, e a net está cheia de tradutores on line! Não são perfeitos, que nenhum tradutor é perfeito. Nem mesmo os humanos o são, imaginem os robôs. Mas dá pra entender. Com um pouco de paciência e curiosidade vocês entenderão tudo que está escrito e até mesmo o que vai apenas sugerido nas entre-linhas. O tema é preciso: a gênese da UTLS, que considero a escola ideal, apesar de não operar a bordo de um veleiro. O tópico é inimaginável: Yves Michaud, ninguém menos que o idealizador da UTLS, concedeu-nos uma entrevista exclusiva.
- A nós, quem?
- À EPFL, à Polyrama, à Barbara Fournier, que me ajudou a redigir a entrevista e ao humilde canoeiro dublê de blogueiro, que lhes escreve três posts por dia.
Numa palavra: a glória!

Fernando Costa

PS: Santé et longue vie a vous cher maître Yves Michaud.
 Merci beaucoup Barbara! Je n'oublierai jamais ces années lumineuses!
Ni même pendant l'éternité!



UTLS, quatre lettres pour aller vers une école idéale

Imaginez, chère lectrice, une école où d’excellents professeurs donnent des classes aux élèves de tous les âges et conditions sociales sans besoin de concours préalable… Une seule… Chaque professeur donne une seule classe d’une heure et demie et s’en va à jamais, comme rêvait le Pink Floyd dans The Wall «– Hey! Teachers! Leave the kids alone!»

Imaginez, cher lecteur, que dans cette école extraordinaire, les classes sont plutôt des conférences très animées, dont le principal but n’est pas seulement de renseigner les élèves, mais surtout de les inviter à la réflexion, de les provoquer même, dans un débat public à propos des sujets les plus importants du monde. Des exemples? Oh! Vous voulez des exemples? Les voilà: «Les enjeux scientifiques des changements environnementaux», «Clonage reproductif, clonage thérapeutique», «Enseigner: le devoir de transmettre, les moyens d’apprendre».

Imaginez que, dans cette école, les heureux élèves n’ont pas besoin de copier quoi que ce soit du maudit tableau noir, ni même de prendre des notes, parce que les classes proposées autour de chaque thème deviennent des livres publiés à la fin des cours aux Editions Odile Jacob.

Imaginez aussi que, pour tous les élèves qui ne peuvent se rendre à cette merveilleuse école en trois dimensions, il y a un site internet sur lequel on trouve les vidéos de toutes les classes conférences, déjà plus de 500.

J’imagine que vous imaginez que devant la porte de cette magnifique école il y a toujours une longue file de joyeux élèves, même sous la pluie, même dans le froid mordant de l’hiver. Vous avez raison! J’ai vu cela de mes yeux plusieurs fois.


Je vous donne une très bonne nouvelle, chers lectrice et lecteur: cette école idéale existe déjà depuis le 1er janvier 2000 à Paris et s’appelle l’Université de tous les savoirs. Lisez ce que nous en a dit, en exclusivité, son père, le clairvoyant professeur de philosophie, Yves Michaud.

Quelle était l’idée originale qui a fait naître l’Université de tous les savoirs et à quoi attribuez-vous l’immense succès qu’elle a rencontré auprès de la communauté culturelle française et internationale, mais aussi et surtout auprès des simples citoyens qui ont fréquenté en grand nombre l’UTLS depuis le 1er janvier 2000?

Yves Michaud: L’idée originale était d’accompagner le passage de l’an 2000 d’une grande université populaire ouverte à tous et qui durerait toute l’année comme une sorte de grande performance.

Le succès est dû, à mon avis, à la réunion de plusieurs éléments. D’une part, j’ai souhaité que les meilleurs spécialistes s’adressent directement au grand public en faisant eux-mêmes la vulgarisation de leur domaine et je crois que le public a apprécié. D’autre part, j’avais choisi de donner une place prépondérante aux sciences exactes et le public a aussi apprécié de pouvoir trouver à l’Université de tous les savoirs des réponses à ses interrogations et à ses demandes d’information. Dans les faits nous sommes devenus aujourd’hui la grande encyclopédie vivante francophone, avec plus de 530 conférences disponibles.

De quoi rêvez-vous pour le futur de l’UTLS? La faire croître plus encore et se multiplier physiquement dans d’autres villes de France et à l’étranger ou imaginez-vous qu’un jour l’UTLS puisse devenir entièrement virtuelle et développer des plates-formes d’interactivité encore inédites à ce jour?

Yves Michaud: Notre réussite a d’ores et déjà encouragé des initiatives comparables en France et à l’étranger, en Hongrie et bientôt au Brésil. Elle a aussi redonné du courage aux associations qui faisaient un travail similaire et souvent s’étaient un peu découragées ou endormies. Il y a maintenant des organisations similaires en France. Notre vocation en tout cas n’est pas de nous transformer en une entreprise multinationale de diffusion du savoir. Mon souhait serait pour l’avenir de continuer les conférences au rythme que nous avons adopté (une cinquantaine par an) en mettant à jour notre base de savoir. J’aimerais surtout pouvoir prolonger la diffusion des conférences par la mise en place d’un site internet où les textes des conférences pourraient être achetés en ligne. Nous sommes en effet bien distribués par la radio, la télévision, les recueils publiés et même des DVD et des disques audio mais il nous manque une possibilité de vente des textes au détail en ligne.

Quels critères utilisez-vous pour choisir les thèmes débattus à l’UTLS, pondérer leur importance les uns par rapport aux autres, et que répondez-vous à ceux qui voient dans votre démarche une «tentation encyclopédique»?

Yves Michaud: Nous avons un réseau très solidaire de conférenciers qui nous suggèrent régulièrement les sujets à traiter et les jeunes conférenciers à inviter. Pour préparer le programme de l’an 2000, j’avais systématiquement demandé aux grands spécialistes, aux grands organismes d’enseignement et de recherche quels sujets devaient être traités. Nous continuons un peu de la même manière en traitant les sujets qui n’avaient pas été bien traités (la Chine par exemple), ceux qui ont déjà beaucoup changé (les nanotechnologies), ceux qui peuvent être abordés sous un angle neuf (la diversité de la vie).

Je ne considère pas la caractérisation «encyclopédique» comme une critique. Nous faisons une encyclopédie mais ouverte et en constante évolution.

Quelles ont été vos plus grandes joies d’enseignant, de philosophe et d’homme depuis la naissance de cette aventure unique et avez-vous remarqué des changements de comportement ou de pensée importants chez vos auditeurs au fil des mois et, on peut le dire déjà maintenant, des années?

Yves Michaud: J’ai eu la joie d’abord de suivre une formation continue exceptionnelle, notamment dans le domaine des sciences physiques qui me passionne depuis toujours. Ensuite j’ai eu la joie d’assister à de grands moments de générosité scientifique, en présence de conférenciers qui faisaient des efforts remarquables pour communiquer des choses difficiles. Les changements qui m’ont marqué sont ceux du public, qui s’est considérablement rajeuni dans les deux dernières années – car je redoutais de me retrouver à la tête d’une université du troisième âge. La chose qui me plaît le plus est quand j’entends des gens dire «quand on cherche à se renseigner sur quelque chose, il faut aller voir ce qu’il y a sur le sujet à l’UTLS. Il doit sûrement y avoir quelque chose».



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